"Pain needs to be felt."

 

Je vous écris bientôt, c'est une promesse. J'en fais rarement, mais je m'applique à tenir celles que je chuchote. Les mots se bousculent dans mon esprit, c'est trop de tout, c'est trop tout court, et tout est dit. Je suis si loin ces derniers temps, ma vie est une chimère, elle ne m'appartient plus. J'ai peur que cette lutte soit vaine. Je ne sais pas si les gens tout autour de moi, qui courent lorsque je marche au ralenti, m'entende crier. Peut-être que je crie dans le vide. Peut-être que je ne crie qu'au-dedans. Peut-être que le grondement reste tapi à l’intérieur, silencieux au-dehors. Ce sourire qui me demande tant d'efforts. Je nage à contre-courant et je déploie tant d'énergie pour cela qu'il en reste bien peu pour tout le reste. 

La guerre qui, au-dedans, fait rage.

 

Je pense à Juliette. J'ai déjà regardé plusieurs fois aujourd'hui les clichés de son endroit-refuge, celui qu’elle fait revivre en images pour respirer à nouveau lorsque l'esprit manque d'air. Je regarde les photographies et je serre les poings. Tenir.

 

La tempête gronde. Je découpe des flocons de neige dans du papier blanc pour que les enfants y peignent des paillettes. Racontez-moi des histoires de ciel. Parlez-moi des nuages. Ne me laissez pas tomber. Au bord du gouffre, le moindre souffle peut m’emporter. Racontez-moi la Vie. Je veux imaginer. Ne me laissez pas me perdre.

 

Serrez-moi fort.

 

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Commentaires: 2
  • #1

    Combien tu brilles (mardi, 25 novembre 2014 08:05)

    Je suis là, je lis tes mots. Je t'embrasse.

  • #2

    desbleusaucoeur (mercredi, 26 novembre 2014 06:59)

    Du fond du cœur de je te remercie. Et t'envoie des milliers d'étoiles.
    Bien à toi,
    Fantine