Tu fermes une dernière fois la porte
de ce que lieu que tu ne reverras plus
plus jamais
de ce lieu où d’autres vivront
où d’autres aimeront
comme toi tu as aimé
Tu laisses derrière toi
un lieu vide et propre qui sent le savon
et quatre années de souvenirs
tu fais comme si le dernier aller-retour
n’était pas le dernier
les au-revoirs te font peur
comme de petits monstres
qui la nuit te sauteraient à la gorge
des images qui reviennent
et dont tu ne veux pas
Tu pars vite
l’air de rien
mais tu ne trompes personne
et surtout pas toi-même
dans ton ventre
le nœud serre
jusqu’à la douleur
Tu pars vite
l’air de rien
tu pleureras plus tard
sur ce que tu as laissé
sur ce que quitter veut dire
sur vos vies qui se séparent
et sur la petite solitude
que tu ramènes avec toi.