Le ciel pourpre
semble m’accuser
comme si j’étais coupable
il me dévisage
et peut-être le suis-je
coupable
de vouloir t’oublier
te remplacer par un autre
qui saurait m’aimer
mieux que toi
je n’y arrive pas
évidemment
je ne vois pas ce qu’il est
mais ce qu’il n’est pas
il n’a pas tes longs cils
ni tes yeux noisette
il ne manque jamais de mots
et moi
je quémande des silences
j’essaie tu vois
de me lancer en avant
comme on saute par une fenêtre
pour échapper à quelque chose
j’essaie
mais je ne vois que
ce qu’il n’est pas
c’est-à-dire toi.